L’allaitement : un plaisir qui se savoure

Je tenais à écrire cet article une fois que j’aurais fini mon sevrage. Parce que je trouve qu’on n’est pas forcément aidé/suivi après notre accouchement. En tout cas, pour moi ça a été mon ressenti. Alors je partage mon expérience pour peut-être permettre à certaines de se sentir mieux, de comprendre davantage. Bien entendu je n’aurai certainement pas réponse à tout car c’était une première pour moi donc tout cela reste encore bien nouveau.

Des débuts pas évidents

J’ai eu la chance d’avoir été prévenue qu’il fallait s’accrocher les premières semaines et j’en ai été ravie. C’est clairement grâce à ça que j’ai pu m’y préparer et persévérer. Je pense en effet qu’il est bien de connaître deux trois petites choses pour ne pas renoncer rapidement.

Comme le fait qu’on apprécie pas forcément l’allaitement les premiers jours parce que c’est nouveau pour votre bébé comme pour vous donc il vous faut du temps pour trouver votre rythme. Qu’il est normal de ne pas avoir de montée de lait de suite, cela varie beaucoup de femme en femme donc ne culpabilisez pas, ça va arriver. Que chaque bébé est différent et qu’il aura peut être des difficultés à prendre votre sein.

Bref, tant de petits désagréments qui peuvent vous faire renoncer, d’autant plus que psychologiquement on est clairement chamboulée : on vient de donner naissance et ce n’est pas rien! Et même si de ce côté j’avoue avoir eu pas mal de chance : j’ai accouché par voie basse et sans réelles difficultés. Les émotions sont tout de même bien présentes et la fatigue également.

De mon côté, Lana n’a pas eu de difficultés à prendre mon sein, elle avait la bonne technique de succion, mon problème a été que mon téton était un peu trop lisse pour qu’elle puisse l’attraper comme il le fallait. Malheureusement à la maternité à part me dire de forcer mon bébé à prendre le sein en le plaquant dessus, ce qui m’a presque immédiatement fait renoncer, ou bien me proposer des biberons le temps que ma montée de lait arrive personne n’a vraiment pris le temps d’essayer de comprendre d’où venait le problème. Je trouve cela dommage et si cela vous arrive ne perdez pas espoir, même si je sais que c’est facile à dire, il existe des solutions à chaque problème.

… Une solution miracle

Je suis donc rentrée à la maison un peu démotivée et avec des petits biberons. Heureusement, je voyais ma sage femme le lendemain. Elle m’a écouté et en deux secondes elle avait solutionné mon problème : il me fallait un bout de sein. Pour celles qui ne connaissent pas, il s’agit d’une sorte de tétine en silicone (donc réutilisable) qui se « ventouse » sur votre sein. À partir de ce moment, Lana a donc pu téter à sa guise. De mon côté, je sentais la succion. Cela ne changeait rien aux sensations de l’allaitement. Je trouve ce principe également très bien car il évite d’autres soucis comme les crevasses par exemple. Un élément bien trop inconnu à mon goût et qui a pourtant de nombreux atouts. Il permet également à votre bébé à s’acclimater avec les tétines pour un passage au biberon plus simple.

Ayant pris un peu de retard dans ma lactation à la maternité j’ai du commencé à tirer mon lait. Finalement, j’ai eu de la chance dans mon malheur car j’ai trouvé le principe vraiment bien. Cela vous permet de vous libérer d’une tétée, d’intégrer votre compagnon dans son alimentation et encore une fois de faciliter l’intégration du biberon par la suite. Cette action demande un peu d’investissement personnel et peut paraître pour certains “animal” mais il n’y a rien de plus naturel en fait, cela ne m’a absolument pas dérangé bien au contraire! Relativisez, c’est pour votre bébé que vous faites ça 🙂

Et j’appréciais enfin mon allaitement !

ezUn bout de sein, un tire lait et quelques semaines au rythme de bébé, j’appréciais enfin l’allaitement. Alors certes cela peut très bien se passer dès le début et c’est génial, mais si vous rencontrez des difficultés essayé de vous motiver pour votre bébé. Si cela ne marche pas ce n’est pas grave non plus, les laits maternisés sont très bien conçus aujourd’hui.

Enfin je terminerais cet article avec mon retour concernant le sevrage. Je l’ai fait en suivant les conseils d’une amie, en remplaçant une tétée par un biberon et ça chaque semaine. J’ai trouvé le principe parfaitement adapté pour Lana qui s’est du coup habituée petit à petit à prendre de plus en plus de biberons et pour mes seins qui ont eu le temps de s’adapter eux aussi à ce changement. De mon côté, zéro douleur, ma lactation a diminué au fil des semaines et aujourd’hui je n’ai quasiment plus de pertes de lait. Ce sevrage est donc très bien de mon point de vue car en plus d’être progressif physiquement pour votre bébé et vous, il l’est aussi psychologiquement car arrêter d’allaiter, peu importe quand vous avez décidé de le faire, peut être compliqué. J’ai eu un peu du mal au début, mais je savais que c’est ce que je souhaitais au fond et c’est grâce à cette manière douce que je l’ai très bien vécu !

N’hésitez pas à me parler de vos expériences, à me poser des questions ou autres, je serais ravie de partager à ce sujet avec vous !

A très vite !